Vue l’intérêt que portent les entreprise aux systèmes d’informations géographiques (SIG) en général et la cartographie en particulier, j’ai décidé, avec la contribution de mon collègue Mohammed Akdidch, mettre en ligne une série d’articles à propos des SIG et la mise en place d’une cartographie à base d’un outil libre appelé Deegree.
Ce premier article sera consacré à présenter les systèmes d’informations géographiques d’une manière générale.
Qu’est ce qu’un SIG?
Les systèmes d’information géographiques (SIG) sont à la croisée de quatre disciplines techniques : les bases de données, la cartographie automatique, le dessin assisté par ordinateur (DAO) et la télédétection (analyse d’imagerie satellitaire).
Les logiciels SIG allient aujourd’hui les capacités de stockage, de gestion, de traitement et d’analyse d’une base de données avec une représentation cartographique des données et des résultats des traitements donnant du relief aux bases de données.
Un système d’information géographique permet donc de gérer des données, que l’on a placées géographiquement sur un fond de carte. Ces bases de données peuvent ensuite être interrogées pour effectuer des analyses statistiques, avec l’avantage supplémentaire d’une visualisation synthétique et spatiale propre aux cartes.
Un SIG permet ainsi de :
- Faciliter les études et les prises de décision ;
- Éditer des cartes thématiques et des cartes d’aide à la décision telle que l’état du réseau, l’évolution des nouvelles constructions ;
- Connaître précisément l’état des lieux d’un espace géographique ;
- Croiser des informations géographiques, économiques et sociales dans un référentiel commun en vue d’analyser et de visualiser des phénomènes ;
- Permettre la superposition de cartographies différentes offrant la possibilité de rapprochements de renseignements ;
- Doter les décideurs d’un outil moderne pour la gestion des territoires ;
- Comprendre des phénomènes et prévoir les risques à travers des simulations ;
- Réaliser des simulations, étudier les avantages et les inconvénients d’un projet ;
- Doter les professionnels d’un outil métier pour la gestion et l’aménagement du territoire, pour le suivi de l’environnement, les routes, la gestion du patrimoine
Fonctionnement d’un SIG
Un SIG stocke les informations concernant le territoire sous forme de couches thématiques superposables pouvant être reliées les unes aux autres par la géographie.
Les systèmes d’information géographique permettent de réaliser de nombreux traitements plus ou moins complexes sur les données :
- Disposer les objets dans un système de référence géoréférencé;
- Faciliter la superposition de cartes de sources différentes ;
- Extraire tous les objets géographiques situés à une distance donnée d’un objet (p.ex une route, une école…);
- Fusionner des objets ayant une caractéristique commune (par exemple : toutes les maisons raccordées à un réseau d’eau potable ou le nombre de maisons éventuellement inondables);
- Déterminer l’itinéraire le plus court pour se rendre à un endroit précis ;
- Définir des zones en combinant plusieurs critères (par exemple : définir les zones inondables en fonction de la nature du sol, du relief, de la proximité d’une rivière);
Domaines d’applications
Les systémes d’informations géographiques touchent touts les domaines d’activités.
- Gestion du patrimoine : espaces verts, mobilier urbain…
- Gestion des réseaux d’assainissement, d’eau potable, hydrographiques…
- Protection de l’environnement : définition des zones sensibles, protection des paysages ;
- Tourisme : gestion des infrastructures, itinéraires touristiques ;
- Marketing : localisation des clients, analyse du site ;
- Transport : planification des transports urbains, optimisation d’itinéraires ;
- Hydrologie : extension des zones inondables, calcul des écoulements ;
- Forêt : cartographie pour aménagement, gestion des coupes et sylviculture ;
- Télécoms : implantation d’antennes pour les téléphones mobiles.
Open Geospatial Consortium (OGC)
L’Open Geospatial Consortium (OGC) est un consortium international industriel qui se compose de plus de 270 entreprises, administrations et hautes écoles qui se sont fixés comme objectif de développer de manière consensuelle des spécifications d’interfaces publiques.
Les spécifications de l’OGC soutiennent des solutions inter opérables telles que Web, applications mobiles, Location Based Services (LBS) ainsi que des solutions informatiques en général, afin de leur ajouter une référence spatiale. Avec les spécifications de l’OGC, les développeurs devraient être capables de rendre des géoinformations complexes et les services se basant sur celles-ci accessibles à une variété d’usagers et d’applications.
OpenGIS® est une marque protégée de l’Open Geospatial Consortium, et sert en même temps comme nom de produit pour les spécifications et les documents qui sont établis et publiés par l’OGC.